Le 9 mai - Cherbourg - MANCHE

La presse en parle :

Musique en partage avec Marc Vella
La Manche Libre du 03 mai 2012

Voir l'article

La Caravane Amoureuse fera une halte à Cherbourg
Ouest-France du 05 mai 2012

Voir l'article

Ô fil du temps...

L’espace Flora Tristan dont la responsable Corinne nous invite à partager quelques instants de musique avec participation de sa chorale qui interprète  la chanson de Zazie Aux Armes  Citoyennes puis un repas avec ses principaux acteurs.

Après un réveil sous un climat encore incertain et humide, nous voilà prêts pour faire le tour des Espaces Solidaires aux noms qui évoquent des personnalités ayant défendu les droits de la femme : la femme est à l’honneur à Cherbourg et nous y découvrons de nombreuses initiatives  dans le domaine social et culturel.

Association Solidar’idées présentée par sa vice présidente Alexandra

Il s’agit d’un groupement d’achat pour des fruits et légumes de producteurs locaux afin d’inciter à une alimentation plus saine. C’est aussi un espace de rencontre, un lieu d’échange de compétences et se voudrait aussi un lieu de bien-être. Des animations d’initiation à la non violence sont aussi au programme. Elle conseille vivement le livre  Consommer moins et mieux de Marie Noëlle Bredini. « C’est tout ce que nous voulons transmettre à nos enfants » nous confie cette mère de famille de trois jeunes enfants.


Rencontre avec Maryline Lefèvre, salariée de l'association La Belle Echappée

A la maison de quartier Flora Tristan, je rencontre Maryline, une petite femme au regard incisif et obstiné. Elle me raconte l'histoire de la Belle Echappée, liée étroitement à la sienne.

 

Tout commence en 2006 par un bilan  de compétences offert aux mères au foyer durant le festival Femmes dans la ville. Maryline Lefèvre propose à cette occasion son projet d'accompagnement des personnes victimes de violences conjugales, cause qui lui tient à cœur puisqu'elle a été elle-même victime de telles violences. Deux marraines soutiennent son projet, Nicole Bréard, adjointe au maire à l'époque, et Florence Dubois, directrice de la maison de quartier Olympe De Gouges. L'association la Belle Echappée voit le jour en septembre 2007 et Maryline est embauchée en mars 2008 sur un poste adulte relais dont la pérennisation au-delà de 2014 dépend de l'Etat.

Son travail, elle en parle avec passion, presque dévotion. Elle compare l'accueil de ses femmes violentées à la bande d'arrêt d'urgence. Il faut ensuite beaucoup de patience et de persévérance pour gagner la confiance, écouter, rassurer, expliquer, faciliter le chemin de la libération. « J'ai du nez » me dit-elle. Son expérience de vie, sa grande intuition, son implication, son obstination, dans ses situations complexes de grande détresse, sont  plus efficaces que n'importe quels diplômes.

La Belle Echappée est le maillon central, neutre, qui fait le lien entre commissariats, services sociaux, bailleurs, associations,... En moyenne, une femme fait 7 retours au domicile conjugal avant de prendre la décision de partir. Maryline répond aux appels en détresse à toute heure et essaie toujours de recevoir la personne au plus près de chez elle.

Elle insiste sur le fait que la violence conjugale touche toutes les tranches d'âges et tous les milieux sociaux. Plus le milieu social est élevé, plus il est difficile souvent de faire la démarche.

Deux cercles de parole se réunissent toutes les deux ou trois semaines. Pour les plus anciennes, l'expression ne s'arrête pas là. Un atelier d'écriture est en cours pour une mise en mots et un atelier théâtre est en prévision pour une mise en scène.

Des petits déjeuners débat sont organisés dans des structures de proximité sur des thèmes comme « Qu'est-ce que l'amour ? », « les enfants dans la violence conjugale », « pourquoi je pars, pourquoi je pars pas ? ». Deux petits déjeuners plus ouverts ont lieu durant le festival Femmes dans la ville dans le café Le Petit parapluie et durant la journée internationale des violences faites aux femmes le  25 novembre.

Nicole Bréard, très sollicitée par le milieu associatif, a choisi de s'investir pleinement à la Belle Echappée en acceptant le poste de présidente.  Entre Maryline et Nicole, résonnent une belle complicité et une complémentarité qui portent leurs fruits sur le terrain.

Tout un travail en profondeur pour que les femmes puissent sortir de leur rôle de victime, retrouver l'estime de soi, la force de vivre, d'être.

 

Quelques données parlantes :

La violence conjugale est la première cause de mortalité des femmes de 16 à 44 ans.

En France, une femme meurt tous les deux jours et demi. Une femme sur dix est violentée.



Nous poursuivons vers  l’espace Olympe de Gouges avec ses Jardins Partagés dont l’architecture circulaire nous invite à l’échange et au partage : les auditeurs sont autour du piano et aux fenêtres, la chorale est au RV et le tout se termine par des rondes mêlant tous les âges.


Quel bonheur pour nous de voir les visages s’éclairer et la reconnaissance s’exprimer pour les organisateurs de cette rencontre (Clotilde et Valérie).


Rencontre avec Clotilde Paon – Association Jardin de Culture

Convivialité – Solidarité – Echanges – Rencontres

Dans les projets de proximité avec  les habitants du quartier des Provinces à Cherbourg, est né il y a deux ans, l'idée d'un jardin partagé. Le jardinage est un prétexte pour se retrouver dans la convivialité mais aussi de vivre au rythme de la nature, découvrir la mini faune, d'échanger des plantes. Le jardin a pris possession d'une ancienne place circulaire inutilisée au bas des immeubles, tout près de l'aire de jeux. Les services de la ville l'ont dessiné, l'ont aménagé et continuent à suivre l'expérimentation. L'association a acheté les outils qu'elle met en accès libre dans un local tout proche. Le jardin a démarré il y a deux mois avec une quinzaine de personnes. Il est ouvert à tous, de celle qui sème des fleurs à couper pour des bouquets à celui qui sème des échalotes pour sa vinaigrette. Des parcelles collectives sont prévues pour des plantes de grosse taille comme les courgettes qui pourront être la base de cours de cuisine et de dégustation partagée. Le développement durable n'est pas oublié : une cuve a été installée au bas d'un bâtiment pour recueillir l'eau de pluie. Mais ce jardin a aussi une autre vocation, celle d'accueillir des manifestations solidaires et culturelles comme la Caravane amoureuse. En ce jour de mai frais et gris, caravaniers et habitants ont investi le lieu pour un moment de partage et de convivialité dans la chaleur du cœur. A peine né, ce jardin mandala a déjà pris toute sa place dans le quartier.

 

 

 

 


 

 


Chanson Toi plus moi (Grégoire)

"Toi, plus moi, plus eux, plus tous ceux qui le veulent,

Plus lui, plus elle et tous ceux qui sont seuls

Allez, venez et entrez dans la danse

Allez, venez, laissez faire l'insouciance.

 

 





A deux, à mille, je sais qu'on est capable, Tout est possible, tout est réalisable,

On peut s'enfuir bien plus haut que nos rêves, on peut partir bien plus loin que la grève

 


Avec l'envie, la force et le courage, le froid, la peur ne sont que des mirages

Laissez tomber les malheurs pour une fois, allez venez reprenez avec moi.


Je sais, c'est vrai, ma chanson est naïve, même un peu bête, mais bien inoffensive

Et même si elle ne change pas le monde, ellee vous invite à rentrer dans la ronde."

 





Puis direction la Maison Françoise Giroud dont Caroline est la responsable : les enfants du centre aéré nous attendent…..puis les aînés à l’initiative  de Françoise et la participation des jeunes de la Croix Rouge. Une improvisation de Taï Chi avec Jean Yves sur la musique de Marc nous réunit dans un précieux instant.




Découverte du kinomichi par Alice Baxter
Après avoir pratiqué plusieurs années le Taï chi chuan, Alice a découvert le kinomichi presque simultanément  dans un article de presse et lors d'un cours avec Jean-Yves Foray, qui nous a donné un cours de Chi Qong en musique.
Le Kinomichi fondé en 1979 par Masamichi Noro, est un art d'origine japonaise dans la tradition martiale des budos, qui privilégie une pratique à deux, souple fluide et dynamique.
Le Kinomichi est une discipline émergeante de l’Aïkido, transmis à Masamichi Noro par son fondateur, Morihei Ueshiba. Fruit de l’harmonisation de la tradition de l’Aïkido et des approches corporelles occidentales,  Kinomichi révèle le potentiel bénéfique des techniques martiales japonaises en œuvrant pour la construction mutuelle des partenaires.
Le Ki 氣signifie à la fois l’énergie et le souffle vie. La particule No 之 signifie de. Enfin, Michi 道 désigne la voie, ce chemin de vie équivalent au Do Japonais rencontré dans les termes JudoKarate-do ou Aïkido, et équivalent au Tao chinois. Le Kinomichi convient aussi bien aux femmes qu'aux hommes, et peut être débuté à tous âges. Sans pré-requis, la pratique marque l’entrée sur un chemin personnel. Le Kinomichi convient aussi bien aux femmes qu'aux hommes, et peut être débuté à tous âges. Sans pré-requis, la pratique marque l’entrée sur un chemin personnel.
L’étude du Kinomichi vise l'accomplissement de l’Homme dans son environnement, par l’harmonisation du corps et de l'esprit, par l’ouverture aux autres et par l’utilisation naturelle des forces de l’axe Terre-Ciel, énergies de vie appelées Ki 氣.
Le kinomichi se pratique à deux : un qui "guide", l'autre qui est "guidé" sans jamais être passif.  Le mouvement commence par une prise de contact que Maître Noro considère comme primordiale. Le corps est sans cesse en mouvements inspirés de la spirale, qui peuvent de prime abord sembler contre nature. Les deux partenaires sont sans cesse à l'écoute  de l'énergie de l'autre. Pour un observateur non averti, il peut être difficile de distinguer le « meneur », Tori, du « mené », Uké.
Maître Noro a volontairement cassé les rituels japonais, les codes et a gardé l'essentiel dans une grande souplesse et une grande tolérance. Il n'a pas souhaité de signe ostentatoire qui font trop grandir l'ego.

La première année, Alice, seule débutante, était prête à abandonner, ayant l'impression d'être en échec, de gêner les autres, de les retarder. Un jour en cours, elle craque complètement mais chaque mardi soir quelque chose la pousse à retourner au cours. « C'est un apprentissage lent et long et c'est ce qui me passionne. ».
Pour conclure, Alice dira que le kinomichi tient compte de la relation à l'autre et que pour elle c'est essentiel ! Merci Alice pour le partage sur la route de la Caravane.

Le soir les multiples associations rencontrées dan la journée se réunissent autour d’un repas préparé par la Chaudraie : Itinérance, la Belle Echappée, Solidar’idées,  Conscience Humanitaire, Spirale et d’autres encore. Le concert démarre par des danses orientales, quelques caravaniers  se mettent au micro , Murielle avec SOS de Balavoine ainsi que Christine, cherbourgeoise, qui nous enchante de son Gracias a la Vida.

« C’est bon de les retrouver à l’intérieur ceux que nous croisons habituellement à l’extérieur» nous confie une participante.

Nous repartons vivifiés par tant d’énergie et d’amour partagé.




En 2000, élue maire adjointe, elle prend la responsabilité des affaires sociales.  Elle œuvre pour les droits de la femme et favorise le développement des Espaces Solidaires. La fédération des associations travaillant sur des sujets similaires est également au cœur de ses préoccupations et elle favorisera leurs synergie et articulation. A l’issue de son mandat, elle préfère reprendre sa disponibilité et se consacre à l’association la Belle Echappée qu’elle fonde avec Marie Line pour les femmes victimes de violences conjugales : orientation et  accompagnement dans leurs démarches administratives et juridiques.

Son expérience municipale a grandement facilité les contacts et fédéré les associations pour notre rencontre.



0:00
0:00