Le 12 novembre - Key Afer -

2 Kehdar (mars) 2008

« Pour trouver la paix il nous faut abandonner nos combats et cesser de faire la guerre à la vie »
Ajahn Chah

Ce matin il pleut. Le bus récupère les caravaniers à l’hôtel et les conduit au campement. Une accalmie nous permet de prendre le petit déjeuner dehors.

Déambulation des clowns au marché de Key AferEn route pour Key Afer, grand marché local où se retrouvent plusieurs tribus. Sur place, la pluie reprend et nous attendons à l’abri dans un café. L’eau ruisselle, les étals n’ont pas pu s’installer.

Enfin le temps s’éclaircit et la déambulation peut commencer. Le piano attire enfants, jeunes et moins jeunes des deux sexes. Robert gère la file d’attente… !

Des policiers s’approchent et exigent que les enfants descendent du piano : « trop dangereux » disent-ils. Nos tentatives de négociation restent vaines.

Nous croisons des personnes portant des tenues typiques, notamment des jeunes hommes Hamer aux jambes élancées vêtus de façon traditionnelle (pagne à rayures ou à carreaux, fleurs dans les cheveux, boucles d’oreilles, flanqués d’un petit banc utilisé pour s’asseoir et comme repose tête). Les marchandises sont enfin exposées. Acheteurs locaux et touristes se côtoient.

Robert au piano...Pique-Nique dans un restaurant. Le pick-up du piano est garé dans la cour. A la fin du repas, Robert s’installe au piano et joue quelques notes. Des touristes s’approchent, les appareils photos crépitent devant ce spectacle improbable : un piano à queue en Ethiopie !

Départ pour Yetneverch, village Ari situé à proximité de Jinka

La foule bigarrée de Yetneverch attirée par le pianoNous sommes accueillis par une foule d’enfants sortant de l’école. Ils crient joyeusement et courent à côté du bus. Nous découvrons, sous le soleil de fin d’après-midi, un marché très coloré et très boueux, animé par une foule bariolée. Ici, les femmes vendent uniquement des produits alimentaires : chou, oignon, papaye, alcool de maïs, beurre, piment…

Marc se met au piano, un attroupement se forme. Pour la première fois, huit musiciens traditionnels se joignent au piano avec leurs flûtes fines et noires. Belle harmonie musicale !

Abejie entraîne une partie des caravaniers pour une visite du village. Nous découvrons l’atelier de poterie, toujours accompagnés d’enfants et de jeunes gens. Nous croisons le regard des femmes qui nous sourient.

Ici, point de mendiants, mais une vie grouillante et colorée, très joyeuse. Quel village accueillant !

Ce soir, plusieurs caravaniers rejoignent le groupe des campeurs pour la nuit.

Anecdote

Sur le marché, Christine glisse sur de grandes feuilles posées au sol par des femmes et s’étale de tout son long au milieu des légumes, à 5 cm d’une bouse de vache. Elle se relève pleine de boue. Hubert s’inquiète : l’appareil photo n’est pas abîmé ?

Jeu de cache-cache

« A l’arrivée dans le village, un jeune a capté mon regard. Quand je suis sortie du car j’ai voulu lui dire bonjour, et il a filé. Nous avons joué à cache-cache pendant toute la visite du village sans jamais nous donner la main. J’ai souvent couru derrière lui et il riait à gorge déployée. Quand je suis revenue dans le bus, il me cherchait du regard. »

Brigitte

Poème pour un accordéon

Chaque jour, Chantal et son accordéon font chanter et danser enfants, jeunes et adultes. Tous nos amis Ethiopiens ont découvert cet instrument convivial qui a su les conquérir. Il méritait bien une petite place dans notre journal de bord :

L'accordéon de Chantal aura permis beaucoup de rencontres comme celle-ci

 

Accordéon

Courent les petits doigts avides

Coulent les notes improvisées

Ouverture des coeur

Réveil des sourires

Dansent les corps joyeux

Elan de vie, élan des âmes

Oyez, oyez, peuples de la terre

Nouons des liens d’amour

Chantal et Francis


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