Le 28 juillet - J06_Agra_Varanasi - Inde

Il doit être près de 7h du matin lorsque nous quittons AGRA. Nous nous rendons à VARANASI, à 600 km d’ici.
VARANASI est le nom indien  de  BENARES (nom anglophone)

Nous devrions en avoir pour 10h de route afin d’arriver à temps pour la célébration de SHIVA. Nous pensions sincèrement être brefs pour cet article du journal de bord, les longs trajets en bus étant généralement peu passionnants.

Nous ne nous doutions pas  que certains événements allaient bouleverser nos prévisions.

Décidément, cette caravane amoureuse n’est pas sans surprises  !

Comme nous le dit un proverbe chinois : « L’important n’est pas le but mais le chemin ».

Nous roulons déjà depuis de longues heures, longeant des paysages verdoyants de rizières à perte de vue, nous arrêtant ponctuellement pour déguster un thé tchaï et échanger quelques mots avec les personnes que nous croisons.

 

Il nous reste une centaine de kilomètres à parcourir lorsqu‘un bruit retentissant provenant d’un des bus nous met en alerte.

Non, nous n’avons rien perdu sur l’autoroute, nous avons tout simplement crevé.

 

En attendant qu’une poignée d’entre nous parte à la recherche d’un pneu de secours avec le conducteur, nous nous occupons, patiemment, dans les rires et le partage : Anne Marie met en place un atelier de yoga, un cercle de chants spontanés prend forme.

Des Indiens intrigués s’arrêtent de part et d’autre de l’autoroute et viennent nous rejoindre, sous l’œil des caméras de Cap production. Avec ces derniers et sous l’impulsion de Samuel, nous improvisons un beau concert d’agitophones.*

Un doux moment d’attente qui s’achève deux heures plus tard lorsque le reste du groupe nous rejoint avec son bus, en sens inverse sur la voie rapide…

Il est 23 heures lorsque nous arrivons dans le centre de VARANASI.

Nous pouvons observer par les fenêtres les pèlerins vêtus en orange venus assister aux  festivités.

Nous trouvons difficilement la bonne direction de l’hôtel, le pont que nous devions emprunter n’étant pas praticable.

Nos chauffeurs peinent à avancer dans la circulation encore dense à cette heure tardive quand soudain, «  crac  »  !

Les caravaniers du plus grand des bus sursautent. Le rétroviseur d’un camion s’est enfoncé dans une vitre latérale, la menaçant de se briser en mille éclats.

18 heures après notre départ, nous pouvons enfin traverser ce pont, grâce à l’intervention efficace de Michel, et nous arrivons à l’hôtel ; un repas nous attend ainsi que le gâteau d’anniversaire de Mélanie et Isaam.

Une journée qui s’annonçait paisible s’achève finalement riche en émotions.

C’est dans ces détails quotidiens que la sérénité et la cohésion de notre groupe prennent de la valeur.

Nous allons profiter pleinement de notre courte nuit, le lever du soleil sur le Gange nous attend à 5 heures…

 * instruments de musique créés par les caravaniers, guidés par Samuel, à partir de bouteilles plastiques découpées en lamelles 


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