Le 6 avril - Chennai (Madras) - Tamil Nadu

« Le voyage est un retour vers l'essentiel » - Proberbe tibétain 

Patrick a rejoint la Caravane amoureuse pour notre dernier jour avec le piano...


 

Déambulation sur une charette à bufflesHurry Up !

Le zébu nous attend !

A 7 heures le piano est chargé sur un chariot tiré par deux zébus. 400 kgs, la plateforme résiste.  Le cocher impassible veille sur ses bêtes. Une fois attelées, elles se mettent en route placidement. Marc s’installe au piano. La déambulation s’ébranle.  Elle longe le parc si célèbre de Mamallapuram.


 

Joseph en pleine rencontreLes curieux ralentissent, sourire aux lèvres : musique, clowns, danse, étreintes. Un contrôle des bisous s’improvise.


Soizic s'envole Une première moto en réchappe.  La suivante s’y soumet. Sur la troisième, grimpe un clown.


 

Les clowns animent la rueLes familles matinales s’approchent. A l’heure du chaï les hommes n’en perdent pas une miette.


Rencontre forte entre Soizic et une femme de la rueOlivia et Marc dans un 4 mains improvisé

 


EllaLa déambulation prend de l’ampleur et à la fresque sculptée « La descente du Ganges », les siècles, les mondes, les notes et les cœurs se mêlent.  Il y a quelque chose de frais, léger et joyeux dans l’air, comme un bel air de fête ; « it’s a nice day » dit un indien.


Notre bouquet du matin offert, nous sautons dans les bus pour rejoindre Chennaï.  Nous sommes en contact avec Desire India, une association qui s’occupe de la scolarisation des enfants des bidonvilles, des « slum ». Celle-ci a proposé que nous allions dans un slum de Chennaï où ils souhaitent ouvrir une école. Nous les y retrouvons, ils ont fait venir en bus les enfants d’une autre école dont ils s’occupent.


Accueil en fanfare dans le bidonville de ChennaiA l’entrée du slum, trois percussionnistes nous entrainent vers un chapiteau, une estrade y a été dressée et une cinquantaine de bambins nous attendent sagement.  De part et d’autre, une multitude de têtes émergent des bâtiments de trois étages, ceux-ci gris et tristes évoquent la désolation.


Notre déambulation sur quelques centaines de mètres attire les habitants. Les enfants bondissent, les percus sonnent, un bébé souvent accroché à leur hanche, les femmes s’approchent. Les jeunes se jettent dans des danses qui s’emballent, intenses.

Puis les discours rassemblent et apaisent les énergies et les enfants sont toujours, comme des images, mignonnement assis sur leur chaise.


 

Jacqueline lors de sa remise d'écharpeDes étoles de bienvenue sont offertes à chacun des Caravaniers et reçus avec une grande émotion ; c’est ce quartier si pauvre qui nous offre un cadeau !


 

Chant d'accueil des enfantsLe spectacle commence par une chanson d’une dizaine d’enfants sur scène reprise par toute la classe.

Puis Camille joue l’ouverture musicale suivie par Olivia et Marc. Le piano vibre et les cœurs sont au diapason.


La danse sur les rythmes endiablés unit caravaniers et indiensLes danses reprennent.  A ce moment, partout s’improvisent des rencontres, duos de danse, photos, câlins-tendresse avec les enfants, saluts sans fin des enfants, sourires entre femmes, échanges ados-adultes, invitations dans les maisons. Et ce sont encore les indiens qui offrent, de l’eau, du chaï, des chapatis. Merci.


 


Colette au milieu des enfants

Beaucoup d'émotion lors de cette rencontreC’est étrange comme le temps a été suspendu, comme le présent a été dense pendant ces quelques heures jusqu’au moment du départ. Celui-ci est marqué par l’arrivée du transitaire. Il emporte le piano, nous laissant un peu orphelin.


 

André en clown amuse les enfants

 


Des bisous, encore des bisousAvec de beaux adieux au son des percussions, nous quittons le slum.


Photo de groupe des enfants et des CaravaniersLes petits « angels » de l’école de Desire India sont partis. Nous les retrouvons pour déjeuner. Sur une feuille de bananier, nous prenons avec, et comme eux, un repas varié, abondant et épicé.

 


Le rie et la joie

Nous les quittons, l’âme comblée.


 

Merci

« Pour ces notes cristallines s'élançant dans une pénombre naissante. Merci

Pour cet engagement au service de l'amour et le faire fleurir sur cette terre. Merci

Pour ce pari de faire cohabiter tant de Caravaniers et d'y arriver. Merci

Pour ces frottements de barbes viriles n'attendant que le barbier. Merci

Pour ces peaux douces, soyeuses et délicates sentant le jasmin. Merci

Pour ces mains complices et tendres passées délicatement dans le dos. Merci

Pour ces capitaines ayant souvent dû changer de cap mais nous amenant toujours à bon port. Merci

Pour ces êtres de l'ombre s'occupant des finances ou de l'eau, ou soignant nos nombreux bobos. Merci

Pour nos « chameliers » sachant conduire la Caravane parmi les dunes humaines et bruyantes. Merci

Pour nos doigts de fées qui ont tapé tous les jours un merveilleux et poétique journal de bord. Merci

Pour la participation de l'ensemble des Caravaniers à la bonne marche de notre étonnante aventure. Merci ».

Joseph


0:00
0:00