Le 5 novembre - Village Dorzé -

25 Teqemt (février) 2008

« Si tu te trouves vraiment présent partout où tu te trouves tu apporteras la paix »
JK

Le marché aux poissons

Concert programmé au marché aux poissons de Awasa : hélas, la grande porte en travaux est obstruée par un échafaudage. Aucun accès possible pour le piano, dommage, le lieu semblait idéal pour vivre un moment de partage…

Direction chez les Dorzé 

Accueil chez les Dorzé.Paysages verdoyants, cultures, maisons se succèdent. La route est chargée, charettes à cheval, camions, femmes, enfants, animaux, bus, tatak se côtoient naturellement. Tatek, notre chauffeur, est un expert, il klaxonne et slalome aisément dans cette circulation.

La route est longue, ponctuée de quelques « arrêts techniques » qui sont l’occasion de vivre des moments forts : Chantal sort son accordéon et immédiatement les enfants puis les mères approchent sous le charme de la musique. On danse, on s’étreint… un beau moment de fraternité!

A Arba Minch, nous quittons la route principale pour Dorzé. A notre passage, les enfants se précipitent au milieu de la route et dansent : ils se déhanchent, certains font le grand écart, ils crient, ils rient et attendent le dernier moment pour s’écarter du chemin. Heureusement, Tatek, notre chauffeur, fait preuve d’une dextérité remarquable.

Accueil chez les Dorzé, Marc avec les apparats traditionnelsArrivés à Dorzé, un comité d’accueil nous attend. Hommes et femmes en habit traditionnel chantent puis dansent en notre honneur. Les hommes, une lance à la main, vêtus d’une peau de léopard (chita) invitent Marc et quelques caravaniers à participer à ce rituel. Ils sont ensuite rejoints par les femmes du village et de la caravane.

Nous nous regroupons sur une petite place du centre artisanal. A gauche les femmes, assises et groupées sur deux rangs, sont parées de leurs étoles aux couleurs jaune rouge vert. A droite, les anciens du village chaussés pour certains de bottes de pluie. Les enfants sont assis devant les femmes. Marc se met au piano et la magie commence. Les notes s’égrènent, les enfants ont envie de danser, les farandoles se lancent. Hommes et femmes regardent puis jouent en duo avec Marc. La musique est un langage universel qu’hommes et femmes de tous pays comprennent.

Nous apprenons avec plaisir le salut traditionnel : comment se dire bonjour avec le corps : on se donne la main droite et on se tape l’épaule droite 2 ou 3 fois.

La place du village, les femmes à gauche, les anciens à droiteLes caravaniers rejoignent ensuite le campement installé sur les hauteurs.

Le temps de sortir les bagages et la pluie arrive, suivi d’éclairs et de tonnerre.

Regroupés sous les deux barnums, très serrés, humides nous chantons avec nos amis Dorzé et là, nous oublions la pluie !

Elle durera tard dans la nuit. Certaines tentes n’échapperont pas à l’inondation.


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